Aperçu des critiques de la presse Internet (sortie vod, dvd et blu-ray J'accuse):
"Polanski revient avec un grand film où il démontre une nouvelle fois la puissance de la mise en scène et de la conduite d'acteurs au service de la réhabilitation légitime d'Alfred Dreyfus. Prenant et porté par des comédiens exceptionnels."
Avoir Alire
"Polanski n'a pas réalisé un film moralisateur, mais un film d'enquête (...). Tout comme Steven Spielberg avec La Liste de Schindler, il ne se place pas du point de vue de la victime, mais d'un homme appartenant au camp de ses bourreaux. C'est bien l'affaire qui l'intéresse, plutôt que le scandale."
Abus de Ciné - David Chappat
"En se concentrant sur l'enquête du colonel Picquart, établissant, contre ses propres convictions, l'innocence du « Juif Dreyfus », Polanski signe un thriller historique et moral de haute volée, grand prix du jury à la Mostra de Venise."
La Croix
"L'ensemble de ce film décrypte à travers l'affaire Dreyfus une société, celle du 19ème siècle, dont les soubresauts antisémites résonnent malheureusement encore aujourd'hui. Indispensable."
France Info
"Avec J'accuse, Polanski offre plus un thriller d'espionnage qu'un film historique pur et dur. Une idée narrative solide qui s'enlise finalement au bout d'une heure dans un rythme neurasthénique et une absence d'émotion. Une apathie causée en partie par le choix de Polanski de faire un parallèle inconvenant entre son oeuvre et sa propre histoire. (...) Difficile en effet de ne pas voir Polanski mettre en parallèle sa propre histoire avec celle du militaire français. Dans le dossier de presse du film, le cinéaste l'a d'ailleurs avoué pleinement : "Je connais bon nombre de mécanismes de persécution qui sont à l'oeuvre dans ce film et cela m'a évidemment inspiré". Là est pourtant une immense erreur du réalisateur de penser pouvoir se comparer à la persécution dont a été victime Alfred Dreyfus. À leur grande différence, ce dernier a toujours été pleinement innocent au contraire du metteur en scène qui s'est lui même reconnu coupable de viol (...). Une comparaison dérangeante de la part du cinéaste de 86 ans donc qui est sans doute la raison principale de la puissance dégressive de J'accuse. À défaut de narrer jusqu'au bout avec passion l'histoire de son personnage, le cinéaste a voulu y greffer la sienne empêchant à l'ensemble de se dévoiler pleinement et d'impliquer le spectateur émotionnellement. Dommage."
Ecran Large - Alexandre Janowiak
"Lion d'argent à Venise pour le cinéaste, qui a été félicité publiquement par son ancienne victime..."
Paris Match
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Synopsis usuel:
Pendant les 12 années qu’elle dura, l’Affaire Dreyfus déchira la France, provoquant un véritable séisme dans le monde entier. Dans cet immense scandale, le plus grand sans doute de la fin du XIXème siècle, se mêlent erreur judiciaire, déni de justice et antisémitisme. L’affaire est racontée du point de vue du Colonel Picquart qui, une fois nommé à la tête du contre-espionnage, va découvrir que les preuves contre le Capitaine Alfred Dreyfus avaient été fabriquées. A partir de cet instant et au péril de sa carrière puis de sa vie, il n’aura de cesse d’identifier les vrais coupables et de réhabiliter Alfred Dreyfus.Connaître la fin du film : cliquez ici
Le film se concentre sur l'enquête du lieutenant-colonel Picard et la description du milieu du renseignement militaire, avec ses fonctionnaires chargés, par exemple, de récupérer le contenu des poubelles des ambassades et de reconstituer des lettres déchirées.
Après l'enquête de Picard, la deuxième moitié du film survole assez rapidement les évènements. L'accent est mis sur la tentative de mise à l'écart de Picard par sa hiérarchie, qui refuse que le procès de Dreyfuss soit réouvert, et va jusqu'à arrêter Picard et le fait jeter en prison. Tout ce qui concerne l'évolution de l'affaire Dreyfuss est résumé à ses grandes lignes. Finalement, Dreyfuss sera rejugé en appel, et cette fois sera condamné à « seulement » dix ans de prison. Le film survole un évènement important : apparemment, les hauts gradés militaires créent un faux censé prouvé de façon définitive la culpabilité de Dreyfuss, mais un membre de l'armée va avouer avoir créé ce faux, ce qui va faire avancer la situation vers une grâce présidentielle de Dreyfuss. Dreyfuss accepte cette grâce présidentielle, qu'il aurait pu refuser, ce qui aurait été compréhensible de la part d'un homme innocent : un homme innocent ne doit pas être gracié, car cela induit qu'il est coupable, il doit donc être déclaré innocent par un processus judiciaire.
Là encore, le film survole les événements, signalant simplement à la toute fin du film que Dreyfuss a gagné son procès en cassation. Le film finit par une rencontre entre Picard et Dreyfuss. Picard, devenu ministre de la Guerre, a une conversation en tête à tête avec Dreyfuss. Dreyfuss lui signale que toutes les années passées en prison sur l'île du Diable lui ont fait perdre un temps précieux dans l'avancement de sa carrière et demande en compensation à passer à un grade supérieur. Mais Picard refuse, arguant que la situation politique n'est pas favorable à ce qu'il remette sur le tapis l'affaire Dreyfuss. Les deux hommes se quittent, après que Dreyfuss a reconnu que Picard a joué un rôle essentiel dans sa réhabilitation. Un encart de texte indique que les deux hommes ne se rencontreront plus jamais. Fin du film.
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