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Aperçu des critiques de la presse Internet (sortie vod, dvd et blu-ray La Gueule Ouverte):
"La justesse du montage (Maurice Pialat ne coupe que sous la menace, tirant les plans jusqu'à l'insupportable), les mouvements subtils et toujours sensibles de la caméra, et surtout l'amertume coléreuse qui fait qu'on reconnait le père Maurice à 3 km, font de ce film (et surtout de sa dernière demie-heure) un moment inoubliable." Shangols "Film à la fois tendre et cruel mais plus cruel que tendre, La Gueule ouverte (de l'expression populaire « crever la gueule ouverte ») nous flanque en pleine figure une vérité peut-être pas bonne à dire mais admirablement exprimée : la mort de quelqu'un, même de quelqu'un qu'on aime, est une gêne. Longs plans fixes, dialogues improvisés, acteurs qui ne sont pas des vedettes (Monique Mélinand, Hubert Deschamps, Philippe Leotard, Nathalie Baye), mais qui sont très vrais… Maurice Pialat n'a fait aucune concession « commerciale », même pas celle de la sentimentalité." Le Monde - Jacques Siclier "Pialat filme ce qu'il est convenu d'esquiver ou de sublimer mais de ne pas montrer : la mort noyée dans la trivialité des choses de la vie. La mort est rarement filmée comme une chronique de la vie ordinaire. De la séance de scanner à la mise en bière, La Gueule ouverte montre la lente agonie d'une femme atteinte d'un cancer, assistée de son fils et de son mari. Il est moins question de la mort ou de la maladie que de la vie qui continue autour, la vie « malgré tout ». Les longs plans-séquences suffocants de non-dits alternent avec les scènes de la vie ordinaire, des scènes-surprises par un jeu de montage très cut. Rien d'anecdotique ou d'illustratif, des blocs de vie surprise. Le fils qui boit des coups et baise. Le vieux mari qui drague tout ce qui bouge. C'est la vie." Les Inrocks - Luc Arbona "Ce qui me semble spécifique au cinéma de Maurice Pialat est une saisie très originale du temps (éruptif, disloqué), adossée au refus d'une psychologie des personnages, que de trop nombreux cinéastes (ou romanciers) nous dévoilent péniblement à travers des situations et des dialogues censés être révélateurs, nous prenant gentiment par la main jusqu'à nous offrir sur un plateau, comme la tête du Baptiste, l'identité définitive de leur héros. Les êtres chez Pialat apparaissent complexes, opaques à eux-mêmes, diffractés, jamais épuisables." Libération - Alban Lefranc "Est-ce le thème très dur de La Gueule ouverte qui a fait fuir le public, la concurrence de Les Valseuses (Bertrand Blier, 1974), ou l'effervescence d'une campagne présidentielle qui verra à peu près au moment de la sortie du film l'élection de VGE, nous n'en savons rien, toujours est-il que le métrage fut boudé par le public et que son auteur fut affecté par cet échec, si bien qu'il ne tournera pas pendant presque cinq ans – jusqu'à Loulou, sorti en 1980. Bide commercial donc, et pourtant La Gueule ouverte est sans doute le film le plus radical de Maurice Pialat (...)." Il était une fois le cinéma "Le problème avec le naturalisme, c'est que ça sonne cruellement faux et qu'on ne voit plus que des acteurs s'empêtrer dans leur semi-impro. On finit par ne plus rien avoir à faire de l'histoire, qui de toute façon n'a pas grand intérêt. (...) à force de montrer des nibards et des minous, ça devient un peu trop évident que Pialat, pour « être vrai », montre des nibards. Un acteur à poil, c'est tout sauf la vérité : c'est un acteur à poil." La saveur des goûts amers |
Synopsis usuel:
Dans une petite ville d’Auvergne, une femme, atteinte d’un cancer, vit les derniers mois de sa vie. Autour d’elle, sa famille doit assumer et vivre son agonie. Son mari et son fils, ayant besoin plus que jamais de ressentir la vie, continue à courir les femmes. |
Sortie ciné : 1er mai 1974 Box office France: 26 954 entrées cinéma |
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