Aperçu des critiques de la presse Internet (sortie vod, dvd et blu-ray Raisons d'Etat):
"Alors qu'il existe tant de films d'espionnage, pourquoi celui-ci, de presque 3 heures, m'a-t-il tant marquée ? (...) Rarement un film aura dépeint un personnage et son univers avec autant de cohérence : le puzzle scénaristique, ciselé, sur plusieurs décennies n'est nullement un gadget mais fait référence aux implications de chacune des périodes et de ce que Wilson y entreprendra, sur les autres : seconde guerre mondiale, guerre froide, échec de la Baie des cochons. Ce n'est pas une vision idéaliste de la politique mais une vision froide, réaliste, documentée, et d'autant plus passionnante : l'homme n'est plus un individu libre mais un instrument au service de la raison d'Etat."
In the Mood for Cinéma
"D'une élégance toute classique, Raisons d'Etat est un vaste récit courant de la fin des années 30 au début des sixties, assez ambitieux pour mélanger l'intime et la géopolitique, et pour s'attacher résolument à un héros fantomatique. L'homme sappelle Edward Wilson, le jamais décevant Matt Damon lui prête son visage studieux, sensible et surtout : américain. De ses brillantes études littéraires à Yale jusquà ses responsabilités au sommet de la CIA, Edward ne cessera de s'identifier à son pays, abandonnant à la dérive sa propre identité."
Telerama
"Avec ses presque trois heures, sa couverture temporelle qui va de la Seconde Guerre mondiale à la crise de la baie des Cochons en passant par la création de la CIA, ses dizaines de personnages, son sujet qui brasse la duplicité de la politique américaine et la complexité des relations au long cours au sein d'une famille, Raisons d'Etat retrouve en partie le lustre du grand cinéma américain des années 70, l'aspiration à raconter l'histoire de son pays et à questionner ses mythologies à travers le grand spectacle du cinéma dans laquelle étaient passés maîtres les Pakula, Lumet, Pollack et surtout Coppola, le “père” le plus prégnant dans ce film du cinéfils De Niro [jeu de mot entre "fils", sous-entendu que De Niro est le fils spirituel de Coppola, dont il fut un des acteurs, et "cinéphile"]."
Les Inrocks
"Impressionnant ou pesant ? Les avis sont partagés sur le film de Robert De Niro. Pour : Un cauchemar américain détaillé avec précision dans une oeuvre fleuve qui séduit l'oeil et l'esprit. Il faut s'en réjouir. Contre : Austérité, maîtrise et bavardages pesants pour cette relecture de la naissance de la CIA."
Avoir Alire
"On peut reconnaître dans ce Wilson - surnommé "Mother" - un authentique espion, James Angleton, déjà évoqué dans Les Trois Jours du Condor de Sidney Pollack (1975) et dans le roman que Norman Mailer consacra en 1991 à la CIA, Harlot's Ghost. Il est dépeint sous son vrai nom dans l'énorme bouquin de Robert Littell, La Compagnie : "magicien décharné, voûté et fumeur invétéré"."
Le Monde
|
|
Synopsis usuel:
Edward Wilson, étudiant discret et sérieux au sein de la prestigieuse université de Yale, est repéré rapidement par les services secrets américains, à la veille de la Seconde Guerre Mondiale. Au fil des ans, il devient un élément indispensable de l’agence de renseignements devenue la CIA, au dévouement sans failles. Mais entraîné dans un monde où la paranoïa et le secret règnent en maître, il voit son idéalisme et son mariage avec la belle Clover se déliter peu à peu…
|