Aperçu des critiques de la presse Internet (sortie dvd L'Attentat):
"Le film est inspiré de l'affaire Ben Barka, cette affaire qui a failli emporter le régime gaulliste, et qui probablement entama le déclin politique du général de Gaulle. (...) Au premier abord c'est donc un film militant qui s'attaque aux compromissions de la raison d'Etat avec des assassins aux ambitions louches, avec une incursion du côté des luttes anti-impérialistes. (...) C'est aussi le portrait d'un homme faible qui vit aux crochets de sa maitresse qui tente de sortir de cette image, pour cela il se mettra à porter un révolver, tentant de s'émanciper de la tutelle de celle-ci."
Alexandre Clément
"A travers l'histoire inventée d'un ancien barbouze qui se croit malin, Yves Boisset dénonce le scandale de l'affaire Ben Barka, bien réelle, elle. (...). Même si l'on peut reprocher à Yves Boisset un certain manichéisme et quelques facilités sur l'image qu'il donne des institutions, on ne peut pas lui enlever le courage qu'il a eu de faire des films qui dénonçaient les travers de notre société, en leur donnant la forme de divertissements. Si tous ses longs métrages ne sont pas des réussites d'un point de vue purement cinématographique, celui-ci fait partie des bons crus et nous permet de revoir une impressionnante galerie d'acteurs de l'époque, parmi lesquels François Périer, Bruno Cremer, Roland Blanche, Jacques François ou Pierre Santini."
Avoir Alire - Fabrice Prieur
"Yves Boisset : « On a tout fait pour m'empêcher de réaliser le film. D'abord, j'avais obtenu l'avance sur recettes. Elle me fut brutalement supprimée, sous un prétexte ténébreux : le dossier déposé était prétendument non valide. Puis j'ai dû encaisser un nombre incalculable de refus d'autorisation de tournage, pour des motifs administratifs plus ou moins justifiés. On ne me refusait jamais officiellement un lieu pour des raisons politiques, à cause de la coercition morale du script ou de la violence de certaines scènes, mais toujours pour des raisons hypocrites d'"entrave à la circulation". Ainsi, j'ai dû tourner à la sauvette, en images volées, avec une caméra planquée dans une voiture, ou à l'étranger, toutes les scènes se déroulant dans un aéroport, une gare, certaines rues. Ou bien dans des banlieues rouges, où la préfecture de police n'avait pas autorité. »"
Le Monde
"Le film a été un très bon succès commercial malgré les menaces qui ont pesé sur les distributeurs. La critique toujours en retard d'une bataille l'a classé dans les films gauchistes et manichéens. Mais en le revoyant on comprend mieux pourquoi le public a adhéré alors que manifestement il n'y a aucun personnage vraiment positif."
Alexandre Clément
"Le film de Boisset qui peut paraitre très banal aujourd'hui a eu beaucoup de difficulté à se faire parce qu'en France il était un peu tabou de mettre en question l'honnêteté de l'Etat et de ses serviteurs."
Alexandre Clément
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Synopsis usuel:
Sadiel, un opposant politique réfugié en Suisse, représente une menace pour le colonel Kassar, ministre de l’intérieur d’un pays d’Afrique du Nord. Kassar décide de le supprimer et recourt aux services secrets français. Sadiel est exécuté mais l’affaire s’ébruite…
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