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Aperçu des critiques de la presse Internet (sortie vod, dvd et blu-ray Tout va bien):
"Que peut faire l'artiste, le cinéaste, en tant qu'agent politique ? Quel est son rôle dans les conflits par l'entremise desquels s'écrit l'Histoire ? Godard, cinéaste de la perpétuelle remise en question, ose ici se mettre en scène en tant que « cinéaste engagé » en panne d'inspiration, en panne de révolte. C'est-à-dire qu'il croit que la révolte demeure nécessaire, mais ne sait plus s'il sait - ou s'il a déjà su - comment l'articuler pour lui conférer un sens réel. D'une certaine manière, c'est la légitimité du septième art lui-même que remet en question le cinéaste qui, douze ans plus tôt, en avait ébranlé les fondements esthétiques avec À bout de souffle." Panorama Cinéma - Alexandre Fontaine Rousseau "Bel objet plastique, ce film vieux d'un petit demi-siècle, nous parle évidemment d'aujourd'hui puisqu'il parle de la lutte des classes." Causeur - Jérôme Leroy "Le film s'interroge sur le rôle que les intellectuels peuvent jouer dans le processus révolutionnaire et sur comment mettre ses propres pratiques d'artiste en question pour les révolutionner." Ciné Club de Caen "À quoi s'intéressait naguère Jean-Luc Godard ? Le plus souvent, et en tout cas dans ses derniers films, à notre monde moderne, aux contradictions et à la « barbarie » d'une forme de civilisation qu'il dénonçait avec véhémence. À quoi s'intéresse aujourd'hui Godard-Gorin ? À la France contemporaine, à ses habitants, à une réalité sociale qui pèse de plus en plus lourdement et insidieusement sur chacun d'eux. Les préoccupations restent du même ordre et, par-delà mai 1968, Tout va bien apparaît comme la suite logique de Week-End, Deux ou trois choses que je sais d'elle et La Chinoise." Le Monde, 1972 - Jean de Baroncelli "« Ce film est un conte destiné à ceux qui n'en tiennent aucun » nous dit le panneau final. Bien avant le dernier film de Bresson, Tout va bien, par une ouverture sur un chéquier dont une main déchire les multiples zéros comme de la petite monnaie, retourne le cinéma pour en montrer l'envers, c'est-à-dire l'argent. Ennemi intime dont l'entité Godard-Gorin a indéniablement besoin en 1972 pour renflouer un sacré déficit. Tout compte fait, mieux vaut faire l'effort d'écrire une histoire, jouer le jeu du vedettariat, envoyer deux pages de script à Montand, plutôt que de s'asphyxier par goût de la pureté. Bref, comme le résumera Gorin dans une interview, se servir du système en essayant d'être plus fort que lui. Cet adversaire, il faut donc faire avec et transformer du fiel en matière noble. Il faut vivre sa vie en alchimistes qui ne verront jamais la couleur de l'or. Dans Tout va bien, chacun expose ses petits arrangements qui forment la matière très concrète des conflits éthiques et politiques du film : le cinéaste de gauche, ici Montand incarnant un double confessionnel de Godard, doit s'arranger avec la publicité, « oui, une activité débile et passablement dégueulasse », mécanique professionnelle qui lui permet de continuer à faire ce qu'il aime (...)." Critikat - Matthieu Bareyre "Les problématiques sociales soulevées par Jean-Luc Godard en 1972 ont certes évoluées, mais ne se sont assurément pas améliorées. Il s'est en effet opéré une sorte de glissement géographique (qui n'en est pas réellement un) dans la luttes des classes ouvrières. Ce que je veux dire c'est que le problème à surtout été déporté, on l'a gentiment envoyé paître chez les voisins, là où il y avait déjà des problèmes. Les patrons néo-nazis dénoncés par les ouvriers de Godard en 1972 ne sévissent plus aussi fort en France, en Amérique du nord, en Europe. Mais au tiers monde, on tond la pelouse et alors là, on coupe très court." Cinéphil - Philippe Beauregard |
Synopsis usuel:
Lui est un cinéaste déçu qui s’est mis au chômage après 1968. Elle est correspondante en France d’une radio américaine. C’est l’histoire de la crise d’un couple dans une société en crise, la France en 1972. |
Sortie ciné : 28 avril 1972 Box office France: 157 162 entrées cinéma |
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